samedi 15 juin 2024

Où juin se prolonge par le remontage




Deuxième quinzaine de juin on remonte !


Enfin, enfin on remonte, on commence à remonter. En effet de nombreux éléments sont prêts et, même si j'ai été un peu décousu dans l'approche, j'ai commencé par les pièces qui sont les premières dans l'ordre du remontage. C'est à la fois utile (on dégage l'atelier) et gratifiant (on voit les progrès).

Le cadre va être équipé du faisceau électrique qui court à l'intérieur. 

Il convient de passer un furet auquel on scotche le faisceau de façon solide car souvent cela accroche sur des aspérités ou des éléments.



Devant nos yeux émerveillés la "mounaque"* apparaît :
* une mounaque en girondin c'est une poupée de chiffon, un pansement, un pougnac de gueilles...  😇


Il convient de bien scotcher sinon c'est le décrochage assuré et le ressortir avec toutes ces cosses, n'est pas toujours d'une rare évidence. On voit du reste le ruban assez amoché.
Le plus adapté est le ruban de masquage, il est facile à décoller. Surtout pas de scotch marron !


L'étape suivante consiste à faire sortir le museau de la pipe d'admission. Réchauffeur indispensable tant le caoutchouc est durci par la vieillesse.


Voici les cosses prêtes à assurer leur rôle. Elles sont passées à la toile émeri,
du moins les mâles.
J'ai également posé l'étiquette Honda en faisant une entorse à l'origine. En effet elle est normalement placée juste au-dessus du contacteur, totalement invisible sous le réservoir. Le long de la colonne de direction elle est visible de tous et amortit ainsi les deux euros soixante qu'elle coûte. 😂


Enfin nous avons monté et branché le contacteur au faisceau. Ce branchement est à l'abri dans le cadre.


Dimanche 16 juin  fête des pères. Les enfants sont loin alors c'est visioconférence et téléphone. Heureusement que l'on a ça. De plus, le temps est affreux, froid et humide, c'est novembre en juin.
J'ai donc avancé cet aprèm.

Il s'agissait de remonter la béquille pour tenir la bête si besoin. Pas très compliqué même le ressort y a mis du sien en se laissant tendre juste à la pince. Cependant il est préférable d'avoir fait des photos lors du démontage. Pour moi du moins c'est indispensable, nettement plus parlant que la revue technique.

Sur ce gros axe percé à l'extrémité qui dépasse, la pédale de frein s'emboîtera.



Hélas, trois fois hélas, j'ai oublié de mettre cette petite butée de béquille qui d'ailleurs n'y était pas/plus.
Il a fallu sortir la béquille, enquiller le caoutchouc et remonter pardi !


Le bras oscillant a trouvé sa place. Il n'est pas bloqué car il recevra le support d'échappement.
Aucun problème, juste un axe à enfiler. Fastoche, tout est propre, graissé et hop...
Une fois le bras en place on peut poser les amortisseurs. Pour eux j'ai mis des écrous borgnes chromés, du Honda de "je sais pas laquelle". Cela égaie un peu.


La bobine et la centrale de clignotants sont fixées à leur place, dans le cadre sous le moteur. Ainsi elles sont bien protégées.


Gréé de la sorte, le petit engin commence à ressembler à un deux-roues.
Demain j'aimerais poser la fourche et les garde-boue.


Lundi 17 juin ne nous arrêtons pas en si bon chemin.

Le petit machin remis à l'endroit et bien calé, on s'attaque à la fourche. Le té inférieur et ses deux roulements haut et bas reçoivent 21 billes chacun, sur un lit de graisse.


L'écrou qui bloque les billes et serre la direction est vissé à la main et juste assuré à la clé afin de ne pas la durcir bêtement.
Le té supérieur chapeaute le tout. On ne le bloque pas pour pouvoir engager les tubes.



On n'oubliera aucun élément sous peine de devoir ressortir le tube. Ce n'est pas facile à faire seul les tubes remontant avec difficulté. Il faut ensuite tenir le tube d'une main par le bas, la clé de 14 de l'autre et l'équilibre précaire de l'ensemble en se couchant dessus.


On y arrive, la preuve... Cependant, j'ai dû ressortir le supports de phare pour présenter à blanc les tubes et le té supérieur afin de les ajuster et bloquer pour de bon les deux bras.


On les repose ensuite, si les bras sont bien bloqués il n'y a pas de souci.


Cela étant fait, nous avons posé le garde-boue avant. Il faut le faire à deux pour ne pas abîmer la peinture tant il entre au chausse-pieds. Quatre vis le tiennent.


La pose du klaxon est simple, sauf que je l'avais remis tête en bas...
Le phare tient avec deux boulons. On en profite pour faire passer le faisceau par le gros trou du bas.
Le second trou au-dessus est pour les faisceaux des cocottes.




Tout cela posé nous passons au garde-boue arrière. Il vaut mieux installer le feu depuis l'établi c'est plus pratique car les fils courent dans un tunnel et on doit utiliser un furet (pas un vrai ils sont trop gros...)
Je trouve mon feu arrière très beau !  😎 il faudra quand même retourner le cabochon monté à l'envers.



Voici où passent les fils :


Quelques vues d'autosatisfaction !
Je pense avoir eu une bonne idée de l'égayer un peu avec ce gris.



Une fois terminé, il sera sans nul doute esthétiquement divin !  😂



Mardi 18 juin. Le jour de l'appel, n'oublions pas cet évènement qui a sans aucun doute (parmi d'autres) permis à l'histoire de ne pas basculer totalement.
Loin de l'île de Sein j'ai pas mal travaillé aujourd'hui. 
Un orage assez violent et destructeur par endroit nous a tenus en haleine cette nuit. Aucun dégât chez nous, en revanche à 800/1000m des serres ont été totalement détruites.
Aujourd'hui nous avons marché (je le dois et j'aime ça...), tondu la pelouse, bataillé sur une ampoule de clignotant du Doblo qui n'est pas encore changée (!), rentré ce qui risque car cette nuit d'autres orages sont attendus ici et enfin bricolé un peu sur le cd.

Le montage des clignotants, pas compliqué pour deux ronds. Orange à gauche et bleu à droite comme sur toutes les Honda sauf que le bleu est gris 😀 On ne m'ôtera pas de l'idée que Honda a tiré les prix au maximum pour l'Afrique en récupérant des bouts par-ci par-là !


A l'arrière les fils cheminent dans des tunnels pour la traversée du garde boue, après c'est totale liberté jusqu'au coffre à batterie. On va accrocher tout cela proprement.


Pour finir l'après-midi, les jantes avaient été mises sous décapant. Il ne restait plus qu'à les brosser métalliquement. Les vernis ont disparu, place maintenant au dérouillage des cercles intérieur et extérieur, traitement au Frameto de l'intérieur et désoxydation des rayons. 
On verra ça demain car l'objectif est de mettre la moto sur roues au plus vite.


Jeudi 20 juin, nous sommes en été mais personne ne s'en est aperçu.

L'après-midi fut consacrée aux roues et ce n'est pas fini. Il reste à finir le polissage au Belgom.
Les jantes ont été passées à la laine d'acier ainsi que les rayons, la piste de freinage à l'abrasif et les roulements nettoyés pour leur partie accessible. 
Ensuite les rayons ainsi que le tour du moyeu* ont été traités au Zebracier ce qui donne un résultat uniforme. Le séchage sera effectif demain permettant le "brillantage".
* le tour du moyeu est difficilement accessible sans dérayonner. Ici passé au décapant il reste terne et moche.





Vint enfin le montage des pneus. Les chambres sont neuves et les pneus avec. 
Je me suis fait "avoir" avec le profil, ayant choisi un ligné pour l'avant et un classique censé faire ancien à l'arrière, le rendu n'était pas vraiment celui des photos. Je les ai gardés  tout de même et, une fois montés ils ne sont pas si moches que cela.
J'espère ne pas avoir pincé les chambres, en effet n'ayant plus le matériel pour les monter, je travaille à la main et au pied en finissant les derniers cm avec un gros tournevis... 😨



Demain si possible finition esthétique des roues et mise en place d'icelles !

Vendredi 21 pari tenu, les roues sont en place et ce, malgré un démontage du réservoir de la pompe de jardin et la balade du matin avec le commis, rude journée.

Commençons par l'avant, la voici propre, brillantée et lustrée. Présentée ici avec son gréement 
frein axe et entretoise.


En place, c'est curieux cet aspect bossu du garde-boue. j'ai vérifié c'était ainsi lors de l'arrivée.


Pour l'arrière c'est un peu plus compliqué car la partie sur la photo de gauche reste en place sur la moto roue arrière démontée.


Les lecteurs attentifs se souviendront que j'avais dû scier l'axe noir bloqué avec les roulements grippés, ainsi que le tendeur de chaîne. Ces éléments sont neufs évidemment.


En place cela donne ça :


Ensuite la roue se monte de façon classique, frein et entretoise en place. Il suffit d'avoir quatre mains* pour arriver à présenter la roue, ne pas faire tomber les amortisseurs en caoutchouc posés à l'intérieur du moyeu, tenir l'entretoise, la roue en l'air en face des trous et enfiler l'axe. Heureusement les tendeurs de chaîne tiennent seuls, merci Honda !
* Comme avoir 4 mains, c'est pas courant, ce qui va bien, c'est d'être à deux...  😂




Une moto sur roues c'est bien plus pratique que sans !
Joyeux foot pour ceux qui aiment ça (pas moi) et bon week-end à tous.

Samedi 22 juin, une fois n'est pas coutume, j'écris le matin, quel risque tout le Alain !
Nous comptions sur une belle journée de vide-greniers, hélas il flotte, il flotte et comme ils sont tous en extérieur c'est râpé de chez râpé 😒.
Je me suis donc préparé une journée selle CD. 

En très bel état de conservation, j'avais décidé de la conserver telle quelle en reprenant simplement le dessous et en nettoyant la housse en place.


Mais le sort en décida autrement...

Le dessous est sale certes, mais rattrapable.


Les bords sont assurément rouillés.


La housse présente juste deux accrocs infimes, sale et tannée elle demandera beaucoup de soins. Il serait très risqué de l'enlever car elle pourrait se déchirer au remontage. Cependant, l'oxydation des bords arrivée à ce stade, ne laisse rien présager de bon pour la partie en contact avec la mousse qui, souvent, est bien entamée par la rouille émanant de la condensation postério-pilotale*.
* le cul du pilote quoi...

Je décide alors de la sortir en faisant gaffe, gaffe.
Elle est raide comme la justice (enfin celle d'autrefois... 😂)


 mais la mousse est belle et robuste encore avec un dessous intact.


Même chose pour le dessus, c'est superbe.


La tôle en revanche rigole beaucoup moins, j'ai bien fait d'ouvrir !



Pour ceux qui en douteraient encore, voici les dégâts vus de près.


Notre aprèm sera donc occupée.

L'aprèm fut occupée effectivement, le dérouillage s'avérant costaud. 
Il ne reste rien qui s'effrite ni peinture ni rouille, après dernier ponçage et lavage, mon commis passe du Frameto qui sera suivi d'une peinture antirouille épaisse, très costaude* dans le temps.
* si, si c'est français !



Après passage au Frameto réalisé par le commis :


et enfin, la preuve que le commis est efficace, il semble se reposer mais c'est après qu'il ait passé le Frameto ! 


Lundi 24 juin une journée chargée. Balade du commis le matin 4 km et balade juste pour nous 
à l'océan l'après-midi 4 autres km. Il faisait un temps magnifique.
Nous avons toutefois trouvé le temps de travailler sur la bête.

Tout d'abord le réservoir avait été poncé et nettoyé hier dimanche, ce matin il a reçu de l'apprêt et la peinture ce soir.

L'intérieur est beau avec son traitement Restom !


Le ponçage léger sur la peinture, plus soutenu sur les parties oxydées évidemment.


Un petit poc a été rattrapé au mastic polyester photo de gauche. 
A droite, j'ai profité du mastic pour bloquer les trois fissures du cache latéral, plus un arrachement au niveau de la vis de fixation.
Est-ce que ce sera solide dans le temps sur cette sorte de plastique, nous verrons bien.


Ensuite le réservoir fut apprêté. En premier lieu on bouche les orifices : le remplissage et, dessous, ceux du robinet.


J'utilise un apprêt en bombe acheté au Leclerc auto, on n'a que ça ici sinon c'est internet. Cela dit il convient parfaitement et, actuellement en promo, toutes les bombes sont à moins de 10 €.



L'aprèm est passée et avec elle le séchage à l'ombre du préau, il faisait 33°.
Rentrant de l'océan j'ai utilisé le peu de forces qu'il me restait 😂 pour un ponçage léger et un bombage normal. Les flancs seront recouverts par les caches chromés, je n'ai donc pas chargé en peinture.
Le reste est un peu peau pêche, peut-être la chaleur ou plus sûrement le coup de main que j'e n'ai pas vraiment. Ponçage demain et hop une autre couche de noir en travaillant le matin.



Enfin la selle a reçu des soins, elle aussi hier dimanche. 
Gros nettoyage de la housse qui a craché une eau innommable et séché deux jours. Finition au lait pour bébé, de toilette le lait évidemment !




Elle "rend" bien, mais il faudra la traiter avec douceur et sens du commun lors du remontage tant elle est sèche. Je pense la monter demain en la laissant préalablement au soleil, plutôt que de la chauffer au sèche cheveux.

Comme les deux parties ne se verront pas, la selle n'étant pas basculante, j'ai choisi la robustesse du traitement à savoir : ponçage quasi à nu, traitement Frameto et grosse peinture épaisse antirouille au pinceau. Ah ! Elle n'est pas encore rouillée la cocotte...


A demain...

Comme d'hab' on est demain mardi 25 juin et il fait chaud. 31° cet aprèm et encore ce soir à 20 h. Nous sommes passés de l'automne à l'été et plus ça avance dans le temps, moins je supporte la chaleur étouffante girondine.
J'ai dû bidouiller la voiture dont deux ampoules étaient grillées et surtout qui n'a plus aucun feu stop, je ne trouve pas ce qu'il y a. En plein cagnard cela m'a assez énervé...

Dans la continuité, les peintures ont été difficiles à faire, même ce matin. 
Le réservoir est repris, si le résultat est meilleur ce n'est pas parfait loin s'en faut. Photos demain quand il sera bien sec.
J'ai peint également les caches latéraux, mais j'ai manqué de noir : rien n'allait !

Afin de reprendre mes esprits après la suée, ce fut collage de la mousse de selle avant la pose de la housse. Le caoutchouc de butée a été posé préalablement, c'est plus pratique.


Encollage des deux faces et repos de 45 minutes : un boulot de fainéant.


Ensuite on plaque l'ensemble et au four une nuit 😀. J'ai mis peu de colle afin de faciliter un éventuel démontage ultérieur d'un archéologue du futur...


Mercredi 26 juin on a eu 35° cet aprèm, encore plus fort qu'hier, inutile de préciser qu'on travaille à l'intérieur.
Rendons à César ce qui lui appartient, notre ami le soleil m'a été de quelque utilité, lors du montage de la housse d'abord et des grippe-genoux ensuite.

La housse est restée une dizaine de minutes au soleil, puis, devenue souple comme au premier jour (ou presque 😂), elle s'est posée plus facilement. Je n'ai eu besoin de la chauffer que sur les derniers centimètres. Il a tout de même été nécessaire de lui tirer sur la couenne ne nous voilons pas la face, pour la sangle, je ne vous raconte pas !..



Malgré ses petites rides sur les fesses, je la trouve assez réussie.


J'ai mis en place le robinet sur le réservoir, il me manquait le torique de la base, fort heureusement j'en ai trouvé un dans mon stock. Un poil épais certes mais avec du joint miracle cela devrait aller.


Le réservoir a tété habillé en commençant pas les flancs chromés et leurs médaillons Honda. Fastoche ils sont tous vissés.


Restaient les grippe-genoux qui, comme la housse, ont passé une dizaine de minutes en plein cagnard, de quoi assouplir leurs vieux os ! 
Ne rigolez pas, il fallait ça. Ces caoutchoucs raidis par le temps sont extrêmement difficiles à replacer. 
Il faut tirer tel le bourricot moyen pour les emboîter sur le gabarit métallique, tant et si bien que le gabarit se tord et alors, se forment des ondulations nettement visibles.


Enfin, j'avais repeint les caches latéraux hier soir. Malheureusement, le vernis censé les rendre irrésistibles à fait l'effet inverse sur le second. Il sera à refaire demain.

Voici le petit machin en montage à blanc qui se ressemble de plus en plus !
Je ne regrette pas du tout le gris du phare et des garde-boue.


On se retrouve en Juillet.




























































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